vendredi, 01 avril 2011
Un vaccin contre les roux !

L’info a fait le tour des journaux, des télés et des blogs outre-Atlantique (Mathieu Vidar l’a rapidement évoqué dans son émission « La tête au carré » sur France Inter), au point que l’on peut parler de scandale médical. En effet, une équipe de chercheurs du département de biologie génétique de l’université de Boston (le CIMIT : « Center for Integration of Medicine and Innovative Technology ») vient de déceler le gène récessif de la rousseur au sein d’un protocole expérimental composé de multiples échantillons d’enfants roux en bas âge (entre 14 et 28 mois) à intervalles réguliers. Rien de bien scandaleux jusque ici me direz-vous, seulement les choses se corsent avec les propos de Linda Hardrict, responsable du projet scientifique au sein du pôle recherche, rapportés par le New York Times (28/03/2011) : « La mise en évidence, au niveau infra-génomique, du développement du gène récessif MC1R (mélanocortin-1-receptor) sur le chromosome 16, permettra, à terme, l’élaboration d’un antigène [vaccin] permettant de créer une réaction immunitaire positive contre cette pathologie dérivative d’un dysfonctionnement mélaninique que certains de mes collègues nomment la rouquinitude ». Vous avez bien lu : noyé sous un jargon médical, l’objectif est clair, créer un vaccin destiné à « guérir » les roux de leur soi-disant maladie ! Délires de savants fous ? Même pas. Les résultats de l’étude ont étés publiés dans la prestigieuse revue scientifique Nature, dont la rigueur et le sérieux ne laissent malheureusement peu de doutes quand à la véracité de la découverte.
00:02 Publié dans Actualité | Tags : vaccin contre roux, scandale, new-york times, recherche médicale, linda hardrict, eugénisme, savants fous, ginger and proud, progrès scientifique, université boston, intégriste religieu, fox news, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (25)
samedi, 19 mars 2011
La science-fiction c’est fantastique !

« Houla, non ! Pas la science-fiction. C’est que des histoires de soucoupes volantes pour ados attardés. Je préfère Le Monde de Narnia et son univers fantastique ». Après avoir légitimement traité votre interlocuteur de rabouin et lui avoir claqué le museau à grand coup de pelle, vous pourrez lui expliquer calmement que quitte à ne pas aimer, de bon droit, tel ou tel genre littéraire, d’avoir, au moins, la décence de ne pas les confondre tout en portant des jugements hâtifs à leur encontre. Vous pourrez ensuite enterrer vivant cet adorateur de Narnia avec ladite pelle car, tout de même, faut pas pousser...
Vous voulez en savoir plus ? Suivez le guide.
12:52 Publié dans Littérature | Tags : science-fiction, fantastique, fantasy, merveilleux, cyberpunk, utopie, contre-utopie, steampunk, imaginaire, space opera, pierre versins, narnia, harry potter, loup-garou, vampire, robot, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (4)
lundi, 07 mars 2011
30 petites pages…

Plus d’un million d’exemplaires vendus ! Voila le record qu’a atteint le petit ouvrage de Stéphane Hessel paru à l’automne dernier. Indignez-vous !, car c’est de lui qu’il s’agit, est le phénomène littéraire de ce début d’année, suscitant des réactions passionnées dans la presse, les éditoriaux, les blogs, des débats enflammés chez les intellectuels, les journalistes, les hommes politiques, etc. C’est sur cet emballement médiatique que je voudrais m’attarder cinq minutes. Non pas pour en faire une critique de la sphère journalistique (bien incapable j’en suis), encore moins pour vous donner ma propre opinion car, voyez-vous, je n’en ai, à propos dudit ouvrage, proprement aucune ! Premièrement parce que je ne l’ai pas lu, deuxièmement parce qu’inondé sous le flot d’articles favorables (ou non) au livre en question j’ai ressenti la curieuse impression de le connaître par cœur, davantage que ceux l’ayant parcouru minutieusement. Un peu à la manière de ces films surexposés médiatiquement qui nous procure la sensation de les avoir visionnés dix fois sans pourtant en avoir aperçu le moindre bout de pellicule. Parce que la démocratie se fonde en partie sur le conflit et que la France est loin d’être la dernière à ce petit jeu, il me semblait intéressant de vous livrer une liste non exhaustive (Dieu merci !) des différentes positions recueillies sur le Net ces derniers mois autour de ce livre de trente-trois pages seulement. Pourquoi ? Parce que le débat, fut-ce t-il explosif, est un signe de bonne santé démocratique. Et celui qui s’articule autour du dernier essai de Stéphane Hessel en est une preuve flagrante.
23:29 Publié dans Actualité | Tags : 30 petites pages, stéphane hessel, débat, conflit, littérature, alain finkielkraut, philippe boggio, surlering, pierre assouline, pierre cormary, elisabeth lévy, maëster, eric le boucher, presse, slate, marianne, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 14 février 2011
Némésis de l’âme

En 1876, Tchaïkovski ne se serait certainement pas douté que son ballet Le Lac des cygnes deviendrait le plus connu de par le monde, joué des milliers de fois dans les plus grands opéras et adapté au cinéma avec force et maestria. Ainsi, Black Swan de Darren Aronofsky, nous entraîne dans l’envers du décor du New York City Ballet, à la recherche de Nina Sayers (époustouflante Natalie Portman), avant qu’elle ne se perde. Ce joli petit canard d’une troupe où la concurrence est rude, aussi appliquée qu’introvertie, épousera un destin aussi glorieux qu’expéditif, dans une atmosphère baroque matinée de fantastique. Plongée au cœur d’un conte de fée qui vire au cauchemar. (Et qui dévoile, en partie, l’intrigue…)
00:49 Publié dans Cinéma | Tags : némésis de l’âme, sylvain métafiot, black swan, darren aronofsky, natalie portman, folie, sublime, démence, conte de fée, nina sayers, cauchemar, danse macabre, vincent cassel, ballet, grotesque, perfection, hallucinations, épouvante, thriller psychologique, le lac des cygnes, fantastique | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 24 janvier 2011
Dirty Brown

Trop récemment relégué à des seconds rôles (de qualités néanmoins : The Dark Night, Inception…), l’immense Michaël Caine se retrouve enfin, à 77 berges, en tête d’affiche, endossant le costard so english d’Harry Brown, justicier des temps moderne qui, sans super-pouvoirs ni fougue juvénile, arpente le chemin tortueux de la vengeance froide et sommaire. En laissant sur son passage bon nombre de cadavres. Mais pourquoi qu’il s’énerve le pépé ? Parce qu’il n’en a plus rien à foutre, pardi ! Veuf et ayant perdu sa fille, il apprend que son vieil ami Leonard s’est fait tailladé à coups de baïonnette, et là c’est le déclic. Son objectif : surmonter sa peur et faire payer les salauds responsables de ce meurtre. Harry Brown c’est la curiosité britannique de ce début d’année. Un film non exempt de défauts qui vaut surtout pour la lutte, manichéenne, entre un vieillard charismatique, brutal mais digne, et une altérité radicale et interchangeable (des voyous sans reliefs) dans une ambiance crépusculaire de chaos urbain.
20:06 Publié dans Cinéma | Tags : dirty brown, harry brown, michael caine, vengeance, justicier, voyous, violences urbaines, manichéen, racailles, cité, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 janvier 2011
Suck my d**k or die trying, hos !

Chers amis mélomanes, il est grand de parler d’un mouvement musical largement dénigré et non reconnu à sa juste valeur (notez la poésie du titre). Je veux bien évidemment vous parler du Gangsta rap. Non pas du rap old-school en général (un des quatre piliers du Hip-Hop américain, avec le breakdance, le deejaying et le graffiti), qui ose entacher quelques excellents sons de paroles politiques, symboliques, humoristiques, absurdes, etc. (bref, un truc de lopettes !), mais bien du viril Gansgsta rap et son dérivé beauf original le Crunk (contraction de crazy et drunk, ce qui promet…).
21:20 Publié dans Musique | Tags : gangsta-rap, crunk, hip-hop, mauvais, west coast, pimp, fric, flingues, violence, lil'jon, homophobe, xenophobe, musique, booba, orelsan, ja rule, lil wayne, 50 cent, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 07 décembre 2010
Sur le fil de la machette

Souvenez-vous, c’était en juin 2007, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez décident de sortir un diptyque de film d’horreur-épouvante intitulé GrindHouse et composé de deux hommages aux vieilles séries B des années 70 : Boulevard de la mort de Tarantino et Planet Terror de Rodriguez. Le second étant nettement meilleur que le premier, Tarantino se faisant de plus en plus bavard dans ses films (comme en atteste Inglorious Basterds). Bref, ces deux bonnes parodies débutaient chacune par une flopée de fausses bandes-annonces dans le pur style GrindHouse et réalisée par des maîtres du genre comme Rob Zombie (La maison des 1000 morts, The devil’s rejects), Eli Roth (Cabin fever, Hostel), Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot Fuzz, et le récent Scott Pilgrim) et Robert Rodriguez himself (El Mariachi, Une nuit en enfer, Sin city). Parmi ces petits chefs-d’œuvre figurait Machete qui fut tellement acclamé par les fans qu’ils réclamèrent un véritable long-métrage. C’est désormais chose faite.
03:10 Publié dans Cinéma | Tags : machete, grindhouse, film, second degré, parodie, violence, série b, mexicain, robert rodriguez, danny trejo, gore, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 09 novembre 2010
L’Etat exécute aussi des enfants
![peine-de-mort[1].jpg](http://www.mapausecafe.net/media/02/01/354979406.jpg)
« Face à ma situation, je ressens une grande souffrance et un réel découragement. Je perds peu à peu tout espoir pour l’avenir. Cela fait tellement longtemps que je suis ici. La condamnation à mort m’a vraiment anéanti. J’ai l’impression que tout est fini pour moi, du fait de ma situation de condamné à mort. Je crois que, quels que soient mes projets pour l’avenir, ils ne se réaliseront jamais. Le pire dans tout ça, c’est que j’ai le sentiment d’être trop jeune pour mourir, si jamais ça arrive. En fait, la seule idée de la peine de mort est une véritable torture mentale. Je ne peux m’empêcher d’avoir peur »
Ronald Bragas, condamné à mort en 1998 aux Philippines pour un crime commis à l’âge de 17 ans.
22:14 Publié dans Actualité | Tags : l’etat exécute aussi des enfants, peine de mort, enfants, décapitation, injection, barbarie, amnesty international, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 octobre 2010
Oh oui, Facebook-moi !

Un film sur Facebook donc. LE film sur Facebook dont on parle tant. Heureusement, non, mais nonusverrons cela plus bas, en détails. Quoi qu’il en soit, l’évènement était d’autant plus attendu qu’on retrouve le doué David Fincher aux manettes et Aaron Sorkin (créateur de la série The West Wing) au scénario. Après un décevant Benjamin Button, allions-nous retrouver l’excellence d’un Zodiac ? Pas si sûr…
09:57 Publié dans Cinéma | Tags : the social network, facebook, mark zuckerberg, oh oui facebook-moi, film, amis, trahisons, david fincher, aaron sorkin, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (20)
lundi, 13 septembre 2010
Echec et Mat !

Le joueur d’échec de Stefan Zweig est un classique de la littérature. Certainement l’œuvre la plus connue de l’écrivain autrichien (malgré la complexité des mises en abymes narratives), ce petit chef d’œuvre nous entraîne à bord d’une croisière un brin particulière. C’est en effet, sur le paquebot qui va de New-York à Buenos Aires qu’un inconnu va défier le champion du monde des échecs, le grand et arrogant Mirko Czentovic. Mais l’intérêt ne réside pas tant dans le duel tant attendu que dans l’histoire bouleversante de l’apprentissage des échecs par ce mystérieux inconnu, il y a de cela vingt ans. A la limite de la folie et de l’horreur, le récit dévoile petit à petit les lourds secrets des personnages, éclairant l’époque sombre de la parution du livre (les années 40) d’un témoignage lourd de conséquences.
17:26 Publié dans Littérature | Tags : echec et mat !, stefan zweig, classique, le joueur d'échec, petite philosophie du joueur d'échec, rené alladaye, littérature, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (3)









